Comme toutes les régions de France, la Bretagne n’est pas épargnée par les idées reçues, les préjugés, les clichés. Quelques-uns sont drôles, d’autres moins, et d’autres encore qui sont farfelues. Démêlons le vrai du faux en détaillons quels sont les clichés les plus tenaces concernant la Bretagne et les Bretons.
Il pleut tout le temps en Bretagne
C’est assurément le cliché le plus répandu concernant cette belle région qu’est la Bretagne. Et bien entendu… elle est totalement fausse. Bien que la météo se révèle le plus souvent capricieuse, il n’en reste pas moins que la région bénéficie d’un climat océanique, offrant des jours de grand soleil quelques jours de l’année. Mais une chose est vraie : dans une même journée, il peut y avoir plusieurs conditions météorologiques en Bretagne, qui diffèrent selon la ville où l’on se situe. En résumé, NON, la pluie n’a pas élu domicile en Bretagne.
La langue bretonne, c’est du patois
On peut penser que la langue bretonne n’est que du patois, un dialecte propre à la région. Il n’en est rien. En effet, cette langue est issue de la famille des langues celtiques (là où le français est apparenté au latin), avec comme plus proche cousin le gaélique. De plus, on note quelques différences notables –que ce soit à l’écrit ou à l’oral- entre le français et le breton : absence des lettres Q, X et C, remplacés par le CH, le C’H ou encore le Ñ. Par ailleurs, la langue bretonne reste utilisée au quotidien par 200 000 personnes environ, avec différents dialectes (léonard, vannetais, trégorrois…).
Les Bretons sont alcooliques
Une piètre réputation acquise en raison de la forte mortalité due à l’alcoolisme en Bretagne, il y a des dizaines d’années de cela. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Bien que 18% des Bretons admettent avoir conduit en état d’ébriété (sondage Ipsos en 2021), ces derniers restent dans la moyenne nationale pour ce qui est de la consommation quotidienne d’alcool avec 10,7% de la population (enquête réalisée par Santé Publique France en 2017).
Les Bretons sont têtus
Le terme têtu renvoie à une inflexibilité et à une fermeture d’esprit pratiquement maladive. Pour la Bretagne et ses habitants, on peut surtout parler d’obstination et de persévérance. Quelques événements historiques locaux tendent plus vers cette description, notamment la grève de 45 jours tenue en 1924 par les ouvrières des conserveries de Douarnenez, en vue d’une revalorisation salariale.
La cheffe de file de ce mouvement, Joséphine Pencalet – qui deviendra la première femme élue conseillère municipale en France- avait pour sobriquet penn-kalet, qui se traduit par « tête dure » en breton. On se souvient également des 14 ans de combats judiciaires menés par les élus des communes littorales, victimes d’une marée noire de l’Amoco Cadiz en 1978.
Les crêpes sont d’origine bretonne
Bien que l’on adore les crêpes bretonnes, salées ou sucrées, il faut dire ce qui est : la Bretagne n’est pas à l’origine des crêpes. Toutefois, la région se caractérise par l’utilisation du sarrasin comme ingrédient phare pour ses crêpes.